Dans les zones humides et à proximité de sources se trouvent souvent d’anciennes cressonnières qui sont les témoins d’une culture autrefois très répandue. C’est au Moyen-Age que le cresson devient populaire. Il figurait alors parmi les plantes potagères recommandées pour l’alimentation. A cette époque il poussait encore spontanément dans de petits ruisseaux alimentés par des sources.
Un puit artésien
La véritable exploitation du cresson date du début du XIXème siècle. En 1835, la France comptait près d’une cinquantaine de cressonnières cultivées. Les racines et la base de la tige de cette plante vivace sont immergées. La présence de l’eau est donc indispensable. Le cresson se cultive dans des bassins peu profonds à fond plat et légèrement pentu. Mais tous ne possèdent pas de sources permettant une alimentation en eau.
Un puits artésien, trou creusé jusqu’à la nappe phréatique, est alors ajouté en amont du bassin. Poussée par la pression, l’eau se libère alors et jaillit plus ou moins modérément. Ces puits sont dits artésiens car ils furent mis en place pour la première fois par les moines d’une abbaye de l’Artois.
De nos jours la consommation du cresson est plus marginale. Pourtant, les croyances populaires lui reconnaissaient de nombreuses vertus. Chez les Romains, sa consommation était d’autant plus importante qu’il permettait, selon eux, de prévenir la calvitie et de stimuler l’esprit.
Pour les Grecs, il avait le pouvoir d’atténuer les effets de l’ivresse. Au Moyen-Age, on l’utilise même comme antidote contre les philtres enchanteurs.